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Philosophie Magazine publie ici un article qui nous intéresse directement
Présentation de l’article « Éloge du livre d’occasion »
Dans un contexte où le gouvernement français envisage de taxer les livres d’occasion pour soutenir les éditeurs et les librairies indépendantes, l’article « Éloge du livre d’occasion » offre une réflexion profonde sur les implications de cette mesure et sur la valeur intrinsèque des livres. Cette proposition, annoncée par le président Emmanuel Macron lors du Festival du livre de Paris, a immédiatement provoqué un vif débat public, y compris des critiques de figures politiques telles que François Bayrou, soulignant son potentiel impact négatif sur les populations les moins aisées et sur la lecture chez les jeunes. L’auteur de l’article ne se contente pas de critiquer cette taxe ; il explore la signification culturelle et presque sacrée du livre en tant qu’objet. Il utilise des citations éloquentes de figures littéraires et philosophiques telles que Pierre Leroux, Sénèque, et Machiavel pour souligner comment les livres servent de ponts à travers le temps, permettant à leurs lecteurs de dialoguer avec le passé et d’explorer des idées qui transcendent les époques.
En plus de ces perspectives historiques et philosophiques, l’article aborde les aspects économiques et écologiques du marché du livre d’occasion, soulignant comment cette pratique favorise une économie circulaire contre la surconsommation. Le livre d’occasion n’est pas seulement une option économique pour les consommateurs ; il représente également une résistance contre l’obsolescence programmée, chaque marque d’usure témoignant de son histoire et de sa persistance à travers le temps.
L’article est donc un plaidoyer passionné pour la préservation des livres d’occasion non seulement comme biens économiques, mais comme porteurs de culture et de connaissances intergénérationnelles. La proposition de taxe est vue non seulement comme une menace économique, mais aussi comme une attaque contre cette transmission culturelle vitale.
Pour ceux qui chérissent la richesse de la littérature et la durabilité des biens culturels, « Éloge du livre d’occasion » est un appel à la réflexion sur le rôle des livres dans nos vies et sur les implications de les rendre moins accessibles. L’article invite à une méditation sur ce que signifie vraiment « posséder » un livre et sur l’importance de préserver ces témoins de la pensée humaine pour les générations futures. Un texte à lire absolument pour comprendre les enjeux actuels de la politique culturelle et de la consommation responsable.
Le sens des objets
La partie de l’article « Éloge du livre d’occasion » qui discute du sens des objets se concentre sur la manière dont les objets, en particulier les livres, conservent un sens et une valeur qui transcendent leur pure utilité matérielle. Cette idée est explorée à travers plusieurs concepts philosophiques, principalement celui de Merleau-Ponty dans son œuvre « Phénoménologie de la perception ».
1. Le sens habite les objets comme l’âme habite le corps : Cette métaphore, empruntée à Merleau-Ponty, suggère que chaque objet, bien qu’apparaissant comme une simple entité physique, porte en lui une « profondeur » et une « épaisseur » qui ne sont pas immédiatement visibles. Ces qualités ne sont pas effacées par l’usure physique ou le temps. Par exemple, un livre d’occasion porte les marques de ses précédents propriétaires et de leurs interactions avec lui, ce qui lui confère une histoire et une identité propres.
2. La contradiction avec la logique consumériste : L’article critique la tendance contemporaine à valoriser les objets neufs par opposition à ceux qui sont usés ou anciens. Dans notre culture consumériste, un objet qui n’est plus dans un état impeccable est souvent considéré comme moins désirable ou jetable. Cependant, les livres d’occasion défient cette logique en montrant que l’usure peut ajouter à la valeur d’un objet, en témoignant de son histoire et de son interaction continue avec les humains.
3. Transcendance des objets et transmission du sens : Les objets comme les livres d’occasion ne sont pas seulement des vecteurs de contenu (les mots imprimés), mais aussi des témoins de la vie des idées et de leur passage à travers les générations. Ils permettent aux lecteurs de se connecter avec des époques passées et de dialoguer avec des auteurs et des penseurs au-delà des limites du temps et de l’espace. Cela les élève au-dessus de leur simple existence matérielle et en fait des porteurs de culture.
4. Le rapport durable aux objets : En valorisant les livres d’occasion, nous réaffirmons un rapport plus durable et respectueux envers les objets. Cela contredit le « diktat du neuf » et promeut une approche plus durable de la consommation, qui respecte l’environnement et valorise la conservation plutôt que le remplacement incessant.
En somme, la partie sur le sens des objets dans l’article élève la discussion sur les livres d’occasion à un niveau philosophique, soulignant comment ces objets peuvent nous aider à développer une relation plus riche et plus significative non seulement avec les livres eux-mêmes, mais aussi avec le monde matériel en général.