Marianne Dabbadie sur son site  analyse le présent et le futur de l’IA, en fonction de ses potentiels, de ses dangers, et de ce qu’il faudrait faire concrètement pour une maîtrise de l’IA au service de l’humain et de la planète. Elle a écrit notamment une série d’articles sur l’éducation et l’IA, un thème qui la passionne et pour lequel elle donne des conférences, y compris à la Librairie la Licorne à Sarlat.

L’auteur cherche à alerter et à sensibiliser sur les conséquences potentielles de l’introduction de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de l’éducation. L’objectif est d’appeler à une réflexion profonde sur les avantages et les risques liés à l’utilisation de ces technologies, avec une attention particulière à l’équité, l’éthique et la qualité de l’éducation. L’auteur désire souligner l’importance de l’humain dans le processus éducatif et met en garde contre une intégration aveugle de l’IA sans prise en compte des impacts sociétaux.

Message de l’auteur
L’IA dans l’éducation peut, certes, transformer et personnaliser l’apprentissage, mais elle porte aussi des risques majeurs, notamment celui d’exacerber les inégalités déjà existantes et d’éroder le rôle essentiel des enseignants. L’IA ne doit pas être perçue comme une solution miracle mais plutôt comme un outil dont l’usage nécessite précaution, évaluation, et dialogue. L’auteur nous invite à réfléchir non seulement sur l’efficacité technologique mais aussi sur les implications sociales et éthiques, pour éviter une dystopie éducative où seuls les privilégiés bénéficient de cette révolution technologique.

Approche de l’auteur
L’auteur adopte une approche nuancée et critique. Bien que reconnaissant les bénéfices potentiels de l’IA, notamment en matière de personnalisation et d’efficacité de l’apprentissage, il insiste sur la nécessité d’une vigilance et d’une régulation stricte pour éviter les dérives. L’accent est mis sur l’importance de l’humain et de l’équité, et sur le besoin d’inclure toutes les parties prenantes – éducateurs, technologues, décideurs, apprenants – dans la réflexion autour de l’intégration de l’IA.

Méthode de l’auteur
L’auteur utilise une méthodologie argumentative, en présentant à la fois les promesses et les dangers potentiels de l’IA dans l’éducation. Il structure son propos autour de plusieurs points clés :

  1. Les bénéfices potentiels de l’IA (efficacité, personnalisation).
  2. Les risques (inégalités, déshumanisation de l’enseignement).
  3. La nécessité d’une réflexion éthique et d’une réglementation pour encadrer ces technologies.
  4. L’importance du rôle des enseignants et du capital humain dans le processus éducatif. L’auteur mise sur une analyse équilibrée et un appel à la prudence pour que l’IA serve l’intérêt commun.

Singularité de l’auteur
Ce qui distingue l’approche de l’auteur est son insistance sur l’équité et l’humain dans la transformation technologique. Contrairement à un discours uniquement tourné vers les innovations technologiques et leur efficacité, l’auteur met en avant le rôle central de l’éthique et des valeurs humanistes dans l’éducation. Il envisage l’IA non comme une fin en soi, mais comme un moyen qui, mal utilisé, pourrait aggraver les inégalités plutôt que de les résoudre.


Questions clé à se poser en tant que lecteur

  1. Quels bénéfices l’IA peut-elle réellement apporter à l’éducation ?
    • Dans quels contextes l’IA peut-elle améliorer l’apprentissage ?
    • La personnalisation rend-elle l’éducation plus inclusive ou seulement plus efficace pour une élite ?
  2. Quels risques spécifiques l’intégration de l’IA dans l’éducation présente-t-elle ?
    • Comment l’IA pourrait-elle aggraver les inégalités sociales et éducatives déjà existantes ?
    • Quelles sont les conséquences possibles d’une réduction du rôle des enseignants ?
  3. Quel équilibre doit être trouvé entre l’humain et la machine dans le processus éducatif ?
    • Comment l’IA peut-elle compléter, et non remplacer, le rôle des enseignants ?
    • L’IA peut-elle vraiment capter la subtilité et la sensibilité des interactions humaines dans l’enseignement ?
  4. Quels sont les critères éthiques à prendre en compte dans l’implémentation de l’IA en éducation ?
    • Comment garantir que l’IA soit utilisée de manière équitable pour tous les apprenants ?
    • Qui est responsable de la régulation et de la supervision de l’usage de l’IA dans les écoles ?
  5. Comment engager un dialogue inclusif autour de l’intégration de l’IA dans l’éducation ?
    • Quelles voix doivent être entendues dans cette réflexion (enseignants, élèves, parents, chercheurs, décideurs) ?
    • Comment éviter que ce dialogue ne soit dominé par des intérêts économiques ou technologiques ?
  6. Comment prévenir l’érosion du rôle des enseignants ?
    • De quelle manière l’IA peut-elle soutenir les enseignants plutôt que de les marginaliser ?
    • Quelles formations et ressources doivent être mises en place pour renforcer le rôle des éducateurs dans un monde de plus en plus technologique ?
  7. Quelle régulation et supervision sont nécessaires ?
    • Quelles lois et régulations pourraient garantir une intégration juste et éthique de l’IA dans l’éducation ?
    • Comment anticiper les dérives potentielles de l’IA, notamment en termes de surveillance des apprenants et de collecte de données personnelles ?

Ces questions visent à pousser le lecteur à une réflexion critique, nuancée et profondément ancrée dans des valeurs d’équité et d’humanité, au-delà de la fascination pour la technologie.